dimanche 7 avril 2019

Le sens du bonheur, Krishnamurti

"Le rôle de l'éducation est-il donc simplement de vous aider à vous plier aux schémas de cet ordre social pourri, ou au contraire de vous donner accès à la liberté - la liberté totale de grandir en âge et en sagesse et de créer une autre société, un monde neuf? Cette liberté, nous la voulons - pas dans les temps à venir, mais là, maintenant, sinon nous risquons tous l'anéantissement. Nous devons, dans l'immédiat, créer une atmosphère de liberté afin que vous puissiez vivre et découvrir par vous-mêmes ce qui est vrai, devenir intelligents et capables d'affronter le monde et de le comprendre, au lieu de vous y soumettre, de sorte que psychologiquement parlant il y ait en vous, au plus profond de vous, un esprit de révolte permanent. Car seuls ceux qui sont constamment en révolte découvrent la vérité - contrairement au conformiste qui obéit à une tradition. Ce n'est qu'en étant perpétuellement en recherche, ce n'est qu'en observant sans cesse, en apprenant sans cesse que vous trouverez la vérité, Dieu, ou l'amour ; et vous ne pouvez ni chercher, ni observer, ni apprendre, ni être profondément conscient des choses si vous avez peur. La fonction de l'éducation est donc assurément d'éradiquer en soi et en dehors de soi cette peur qui détruit la pensée humaine, les rapports humains et l'amour." P.13 (Chap La fonction de l'éducation) "Toute démarche révolutionnaire naît d'une poignée d'hommes qui perçoivent ce qui est vrai et son prêts à vivre en accord avec cette vérité" P.18 (Chap La fonction de l'éducation) "Vivre demande en fait beaucoup d'amour, un fort penchant pour le silence, une grande simplicité, énormément d'expérience ; il faut avoir un esprit capable de penser de manière très lucide, et qui ne soit pas sous le joug des préjugés ou des superstitions, de l'espoir ou de la peur." P.44 (Chap L'écoute) "Dans la vie, il y a la saleté, la misère noire, la dégradation, la souffrance, les larmes, et il y a aussi la joie, le rire, la beauté d'une fleur sous le soleil. Ce qui compte, bien sûr, c'est d'être sensible à tout, et pas simplement de décider de ce qui est beau ou laid, et de camper sur ses opinions." P.66 (Chap La globalité de la vie) "Être « intégré » n’exige pas la moindre forme de discipline. En d’autres termes, si je fais ce qui est bien, ce qui est intrinsèquement vrai, ce qui est réellement beau, et que je le fais de tout mon être, il n’y a en moi nulle trace de contradiction et je ne fais pas que me conformer. Si ce que je fais est totalement bon et juste – juste en soi, et pas selon les dires d’une quelconque théorie hindoue ou communiste, mais juste de toute éternité, juste en toutes circonstances -, alors je suis un être humain intégré, et je n’ai nul besoin de discipline. L’école n’a-t-elle pas pour rôle de faire éclore en vous ce sentiment de confiance intégrée, de sorte que ce que vous faites n’est pas simplement ce que vous souhaitez faire, mais ce qui est fondamentalement juste, éternellement vrai?" p.141 (Chap L'autodiscipline)

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